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Lʼuniversalisme de la négritude et de la catholicité dans Hosties noires de Léopold Sédar Senghor

Le présent article analyse lʼuniversalité de la négritude et du catholicisme de Senghor dans Hosties noires. Sont d’abord observés la formation séminariste du poète-président, sa pensée négritudienne ainsi que les influences des auteurs catholiques français (Chardin, Claudel, Péguy) sur sa poésie. Dans un deuxième moment, on va évoquer la genèse du recueil, son contexte historique ainsi que les sujets préférés de l’écrivain comme la charité, la fraternité, l’amitié, la mort ou le pardon. On va voir aussi comment Senghor peint le mal de la guerre en utilisant les symboles de la mythologie chrétienne. De plus, il retrace l’expérience des soldats noirs «employés comme chair à canon pendant la guerre franco- allemande (1940-1945), alors qu’il sont déjà victimes de vexations de tout acabit de ceux qui les appellent au secours» (Pangop 2006: 166). Bien que le chantre de la négritude ne remet jamais en cause ce qu’il doit à la France, fille des Lumières, il s’en prend à l’Europe colonialiste avec une grande vigeur. Or, Senghor est imprégné de la foi qui refuse la haine et finit par pardonner comme Jésus Christ. Cela dit, les racines de son universalisme sont foncièrement chrétiennes comme en témoigne sa Prière de paix, poème d’inspiration catholique proprement dit. Malgré l’évocation de la souffrance, de la douleur, de l’humiliation et de la mort, le message d’amour senghorien ne change pas. Enfin, Hosties noires se termine sur l’idée d’une fraternité universelle et sur une promesse d’un monde neuf et racheté par le sacrifice des tirailleurs sénégalais, offerts à l’humanité comme nourriture spirituelle et fraternelle.

Négritude, guerre, catholicisme, Christ, fraternité, amour, mort, prière, charité, pardon

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