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L'importance du cas "Illyrie" dans le dveloppement spirituel de Saint Martin

Selon La Vie de saint Martin de Sulpice Sévère et les recherches historiques et textologiques menées par Lecoy de la Marche et Jacques Fontaine, le moine Martin séjourna en Italie et en Illyrie entre 355/356 et 360. Dans son voyage de plusieurs années, on pourrait clairement distinguer deux étapes: la visite à Sabaria et le séjour à Milan et dans l’île de Gallinara. Ces deux étapes ont été étudiées en détail et peuvent nous donner une idée nette du but et des conséquences de ce voyage. Elles confirment l’option chrétienne définitive de Martin et expliquent sa fermeté dans la lutte contre l’arianisme. Or, ce qui reste inexploré, ou peu s’en faut, c’est le voyage de Martin en Illyrie, dont on n’a pu préciser jusqu’à aujourd’hui ni l’époque exacte ni l’itinéraire. Pourtant, il est explicitement mentionné dans les sources écrites, mais sans explications complémentaires. L’arianisme avait, en Illyrie, pris un essor considérable, notamment après l’excommunication de son fondateur, le prêtre d’Alexandrie Arius en son exil en Illyrie d'où il agissait avec ses disciples depuis Sirmium (Szerém, Sirmiensis), l’actuelle Sremska Mitrovica. Ayant adopté, jusqu'à un certain point, la méthode par laquelle Lecoy de la Marche retrace le voyage de Martin à travers l’Italie, nous avons essayé d’établir son itinéraire possible vers Sirmium en suivant les plus anciens lieux du culte martinien, tant existants que seulement attestés par les documents et les témoignages. Nous avons ainsi reconstitué la route que Martin aurait pu prendre pour aller "en découdre" avec ses adversaires idéologiques à Sirmium. Or, la question est de savoir si Martin arriva jamais à destination et en quoi ce voyage fut important.

Saint Martin; Sirmium; arianisme; tolerance politique

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